Cet engagement initial historique aidera à accroître rapidement le financement de projets d’infrastructure transformateurs respectueux du climat sur le continent
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DUBAI, Émirats arabes unis, 3 décembre 2023/ — Dans le cadre de la COP 28, les institutions africaines et mondiales, ainsi que les gouvernements allemand, français et japonais et des organisations philanthropiques ont envoyé un puissant signal de soutien en s’engageant pour plus de 175 millions de dollars en faveur de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA). Cet engagement initial historique aidera à accroître rapidement le financement de projets d’infrastructure transformateurs respectueux du climat sur le continent.
Ces nouveaux engagements feront également progresser l’AGIA vers sa première clôture de 500 millions de dollars de capital mixte pour la préparation et le développement de projets à un stade précoce. L’Alliance est un partenariat scellé entre la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, Africa50 et d’autres partenaires. Elle vise à débloquer jusqu’à dix milliards de dollars de capitaux privés pour des projets d’infrastructures vertes et à stimuler l’action mondiale pour accélérer la transition juste et équitable de l’Afrique vers le zéro émission nette de CO2. Parmi les signataires du protocole d’intention figurent des représentants de la Banque africaine de développement, d’Africa50, de la France, de l’Allemagne, du Japon, de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD), de Proparco (Groupe Agence française de développement) et du Three Cairns Group. Le président de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, le président de Madagascar, Andry Rajoelina, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont assisté à la cérémonie de signature. « L’Allemagne est très heureuse de se joindre au lancement de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique. Nous félicitons la Banque africaine de développement pour cette importante initiative menée par l’Afrique et souhaitons souligner l’engagement de l’AGIA en faveur de l’objectif de 1,5 °C et sa détermination à accélérer le zéro émission nette en Afrique », a salué Svenja Schulze, la ministre allemande de la Coopération économique et du Développement. « Ce jour marque une étape importante vers notre objectif commun d’une transition verte juste et équitable en Afrique. Soutenant l’engagement en faveur des infrastructures vertes, nous prévoyons de contribuer jusqu’à 26 millions d’euros à l’AGIA à partir de 2024 », a-t-elle ajouté. « Dans le cadre de l’engagement pris hier par le Premier ministre Fumio Kishida, le Japon fournira dix millions de dollars à l’AGIA pour aider l’Afrique à opérer une transition juste et équitable vers le zéro émission nette et à atteindre l’objectif de 1,5 °C. Nous encourageons les autres donateurs à contribuer à cette importante initiative », a appelé Tomoyoshi Yahagi, directeur général adjoint des Finances du Japon. « En comblant le déficit de financement de la préparation et du développement de projets d’infrastructures vertes, l’AGIA jouera un rôle déterminant dans la transition de l’Afrique vers le zéro émission nette. L’affectation de ressources concessionnelles à une telle initiative est conforme à la vision et à la politique de solidarité de la France en matière d’investissement durable en Afrique. C’est la raison pour laquelle nous soutenons l’AGIA depuis sa création et nous sommes heureux que le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ait donné une impulsion supplémentaire à l’initiative. Nous sommes donc ravis d’annoncer une contribution de 20 millions d’euros à l’AGIA et nous espérons que notre contribution catalysera davantage de ressources privées et concessionnelles », a déclaré Emmanuel Moulin, directeur général du Trésor français. « Nous avons besoin de financements du secteur privé à grande échelle pour lutter contre le changement climatique et combler l’énorme déficit d’infrastructures de l’Afrique de manière durable et résiliente au changement climatique. En travaillant ensemble et en mettant en commun nos ressources à travers l’AGIA, nous sommes déterminés à accélérer ces efforts. Le Groupe de la Banque prévoit de contribuer jusqu’à 40 millions de dollars, après approbation de son Conseil d’administration », a précisé le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. « Nous nous sommes engagés à hauteur de 40 millions de dollars pour soutenir l’AGIA. Nous sommes heureux de faire partie de ce partenariat vital, visant à permettre la réalisation de projets d’infrastructures vertes transformationnels en Afrique, et à accélérer la transition du continent vers le zéro émission nette de manière durable », a déclaré Sidi Ould Tah, le président de la BADEA. « L’AGIA est en passe de devenir le plus grand fonds africain axé sur le développement de projets, ce qui est un élément essentiel pour intensifier la mise en œuvre de projets verts bancables et aider le continent à atteindre ses objectifs en matière de climat. Cette première levée de fonds, qui voit la participation d’organisations africaines et internationales de premier plan, est un signe fort de la confiance que les investisseurs accordent à l’AGIA. Nous sommes heureux de participer à cette initiative historique », s’est félicité Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, gestionnaire d’AGIA. « Dans le cadre de notre plan stratégique Djoliba 2021-2025, nous nous sommes engagés à ce qu’environ 25 % de nos nouveaux financements visent au renforcement de la résilience de nos pays membres face au changement climatique. Notre intérêt pour l’AGIA reflète cette ambition et sera conforme à notre approche stratégique de mobilisation de ressources climatiques accrues dans notre région », a affirmé Serge Ekué, président de la BOAD. Françoise Lombard, directrice générale de Proparco, a indiqué que sa société, aux côtés du gouvernement français, était « fière de soutenir l’AGIA, une initiative qui vise à libérer le potentiel de l’Afrique en matière d’infrastructures vertes en ciblant l’une de ses principales contraintes : le manque de projets bancables existants dans ce domaine. La structure mixte innovante de l’initiative permettra à l’AGIA de mobiliser et de canaliser des ressources publiques et privées vers la préparation et le développement de projets, qui sont les étapes les plus risquées de tout projet d’infrastructure. En outre, avec l’AGIA, nous faisons un pas de plus vers la réduction du déficit d’infrastructures en Afrique et un pas de plus vers le zéro émission nette. » « Nous soutenons la mission de l’AGIA de catalyser le développement économique et les infrastructures vertes en Afrique. Des capitaux propres plus tolérants à l’égard du risque et disponibles à un stade précoce sont essentiels pour augmenter le nombre de projets liés aux énergies propres et au climat à travers le continent. Nous félicitons Africa50 d’avoir pris la tête de cette initiative », a salué Mark Gallogly, le cofondateur du Three Cairns Group. L’AGIA a été lancée il y a un an lors de la COP 27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, par la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, Africa50 et d’autres partenaires. Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).
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