Depuis quelque temps, la presse et, dans une moindre mesure, le Barreau sont devenus les seuls dรฉnonciateurs des dรฉrives dictatoriales du caporal Mamadi Doumbouya et de son gang. En effet, aprรจs avoir progressivement รฉtouffรฉ les partis politiques en limitant leurs activitรฉs aux seules assemblรฉes gรฉnรฉrales hebdomadaires qui se tiennent ร leurs siรจges, il fallait s’en prendre ร la presse pour diverses raisons :
1- Il faut absolument empรชcher les mรฉdias de grande รฉcoute d’organiser des dรฉbats sur le projet de constitution qui se trouve actuellement sous les aisselles de Dansa Kourouma. En dรฉpit du secret qui a entourรฉ l’รฉlaboration de ce projet, certaines indiscrรฉtions font รฉtat de dispositions rรฉtrogrades qui restreignent considรฉrablement certains droits et libertรฉs. Mais, plus grave, ledit projet donne au caporal Mamadi Doumbouya le droit d’รชtre candidat ร la prochaine รฉlection prรฉsidentielle. De cela, la junte militaire ne veut que la presse parle.
2- Le caporal Mamadi Doumbouya et sa bande s’รฉtaient emparรฉs du pouvoir pour, entre autres raisons, restaurer les droits et libertรฉs individuels. Ils se sont rรฉvรฉlรฉs pire que le rรฉgime prรฉcรฉdent. Ils ont la rรฉputation d’รชtre des assassins froids. C’est pourquoi, leurs hommes sont toujours encagoulรฉs comme des gangsters.
En terme de lutte contre les infractions รฉconomiques et financiรจres, autre argument brandi par le caporal, le peuple guinรฉen s’est rendu compte que c’รฉtait de la poudre aux yeux. Il y a plus de scandales รฉconomiques en deux ans de gestion de la nรฉbuleuse CNRD qu’en onze ans de gouvernance Alpha Condรฉ.
Il n’y a que les mรฉdias qui dรฉnonรงaient cette gestion catastrophique faite d’arrogance, d’exclusion, d’รฉlimination physique, d’intimidation, d’instrumentalisation de la justice, de piรฉtinement des droits et libertรฉs individuels, de polititisation de l’administration, de culte de la personnalitรฉ, de corruption et dรฉtournements ร ciel ouvert. Des รฉmissions comme ย ยป On refait le monde ยซย , et ย ยป Miradorย ยป, ยซย les GGย ยป, bien ayant en leur sein des journalistes ouvertement pro-CNRD, pourfendaient ร longueur de journรฉe la junte militaro-civile. Bien que certains hommes de mรฉdias soient enclin ร se laisser ยซย acheterย ยป, une bonne partie de la presse s’est engagรฉe rรฉsolument ร critiquer, ร dรฉnoncer mais aussi ร saluer certains actes de la nรฉbuleuse CNRD et proposer quand il le fallait. Cela n’รฉtait visiblement pas du goรปt des gangsters qui sont ร la tรชte du pays.
3- Puisque museler la presse ne suffit pas ร faire taire les Guinรฉens, il faut รฉgalement couper ou restreindre l’accรจs ร internet.
Ainsi, les ย ยป bloggeurs ย ยป et autres utilisateurs des rรฉseaux sociaux ne pourront rendre publiques des informations relatives ร la mal gouvernance ou exprimer leurs avis sur la gestion du pays.
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